La Société d'Histoire de la Montagne (SHM) a été fondée en 1973 essentiellement par des protestants intéressés par l'histoire de la Réforme. Mais, dès l'origine, la désignation de trois présidents d'honneur, un protestant, un catholique et un agnostique manifesta une volonté de neutralité religieuse et un véritable attachement aux valeurs de la laïcité républicaine. La société se donna initialement pour but l'étude de toutes les questions qui concernaient la région d'implantation protestante en Haute-Loire orientale et dans la portion contiguë de l'Ardèche, tant avant qu'après la Réforme. 

En 1990, la SHM se trouva à l'initiative de l'organisation d'un colloque sur l'histoire du Plateau Vivarais Lignon pendant la Seconde Guerre mondiale, qui constitua un véritable tournant dans son développement. La SHM manifesta désormais un intérêt croissant pour l'étude du refuge et de la résistance sur le Plateau pendant la Seconde Guerre mondiale, sans négliger pour autant ses autres centres d'intérêt traditionnels, en particulier l'histoire de la vie protestante sur le Plateau.

Dans la seconde moitié des années 1990, un projet de centre muséal consacré à la résistance civile, qui reçut en 2000 l'appui de l'Etat, suscita des controverses passionnées à l'intérieur comme à l'extérieur de la SHM. Celle-ci entra alors dans un cycle décennal conflictuel, caractérisé par d'âpres débats internes, dont elle semble être sortie à l'été 2005 lorsque son nouveau bureau fit le choix du retour à la sérénité.

Aujourd'hui, la SHM regroupe une centaine d'adhérents qui résident principalement dans trois régions :
1/ Un tiers d'entre eux sur le Plateau Vivarais Lignon, dont la moitié au Chambon-sur-Lignon,
2/ Un quart dans la région parisienne,
3/ Le reste dans les régions Rhône-Alpes et Auvergne.

 Les « parisiens » de la SHM sont essentiellement des témoins de la Seconde Guerre mondiale. Sociologiquement, trois groupes s'individualisent également nettement :
1/ Les autochtones et les personnes ayant un lien étroit avec le Plateau,
2/ Les témoins de la guerre, réfugiés juifs, résistants ou leurs ayants droit,
3/ Et les enseignants ou enseignants-chercheurs.