Jeudi 1 mars 2007 à 14h30 à la salle Jeanne d'Arc au Puy-en-Velay

Le travail dans les camps de concentration

Par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, avec la participation de Michel FABREGUET.

 Michel Fabréguet, professeur d’histoire contemporaine à l’institut d’études politiques de Strasbourg et président de la SHM, animera une table ronde sur le thème du concours de la Résistance et de la déportation « Le travail dans les camps de concentration » au Puy-en-Velay, salle Jeanne d’Arc, le jeudi 1er mars 2007 de 14h30 à 16h30, en compagnie de monsieur Pierre Jautée, professeur d’histoire détaché à la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et deux anciens déportés qui apporteront leurs témoignages. Cette manifestation, destinée avant tout au public scolaire du premier et du second cycle de l’enseignement secondaire pour la préparation du concours de la Résistance et de la déportation, est organisée par l’Association des professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG) de la Haute-Loire, avec le concours de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. 


Dimanche 8 juillet 2007, à 15h salle François Lods au collège cévenol du Chambon-sur-Lignon

La Montagne de 1940 à nos jours

Par François BOULET

Né en 1965, François Boulet est professeur agrégé d’histoire au Lycée Jean-Baptiste Poquelin de Saint-Germain-en-Laye. A travers colloques et publications, dont sa thèse de doctorat soutenue en 1997 et éditée en 1999, intitulée Les montagnes françaises 1940-1944 : des montagnes-refuges aux montagnes-maquis (Lille, Thèse à la carte, A.N.R.T., 722 pages), l’auteur s’est passionné pour l’histoire des montagnes françaises entre 1940 et 1944, avec, pour centre géographique privilégié, le département de la Haute-Loire et notamment la « Montagne » protestante.

Cette troisième rencontre d’Histoire de la Montagne proposée doit  permettra de faire le point sur les riches études scientifiques et les nombreux témoignages des années 1940-1944. On insistera sur toutes les raisons, surtout religieuse et économique, de la réussite de la montagne-refuge-type sous l’Occupation allemande, en tant que Montagne judéo-protestante. La chronologie fine sera le fil conducteur. On n’oubliera pas l’importante présence des maquis en 1943-1944, qui ne laisse pas d’étonner également. Par la suite, on reprendra le cours de son historiographie, si vivante et passionnée, entre 1944 et aujourd’hui. Enfin, on étudiera les changements socio-culturels sur la Montagne, surtout depuis un tiers de siècle.


Vendredi 3 août 2007, à 20h45 au Temple du Mazet-Saint-Voy

Nieuwlande, pays sauveteur (1941/42-1945) "Le Chambon-sur-Lignon néerlandais"

Par Michel FABRÉGUET, président de la Société d’Histoire de la Montagne

Tout comme les habitants du Chambon-sur-Lignon et des communes voisines, les habitants de Nieuwlande, dans le sud de la province néerlandaise de la Drenthe, ont été honorés exceptionnellement à titre de personne morale de la médaille des Justes décernée par l’Etat d’Israël pour leur action collective de sauvetage de populations juives persécutées pendant la Seconde Guerre mondiale.

L’histoire de Nieuwlande constitue une contribution à l’étude des pratiques de sauvetage en situation génocidaire. Elle soulève un certain nombre de questions essentielles et passionnantes. Comment s’opéra, dans la population néerlandaise, le basculement tardif du refus de l’accommodation avec l’occupant allemand à l’organisation d’une véritable résistance civile ? Le village de Nieuwlande constitua-t-il aux Pays-Bas un cas singulier et exemplaire ? Les sauveteurs furent-ils des personnalités solitaires et marginales, et justement capables d’agir en fonction de leurs fortes convictions personnelles en faisant abstraction des contraintes liées à leur environnement, ou au contraire des personnes solidement insérées dans des réseaux de sociabilité qui garantirent leur protection et le succès de leur action ? Quelle fut, chez les sauveteurs, la part du désintéressement altruiste, des exigences morales et religieuses les plus élevées, mais aussi de la pression sociale du milieu et des motivations les moins nobles, y compris financières ? Comment les clandestins juifs perçurent-ils leurs sauveteurs et comment s’opéra la rencontre tout à fait accidentelle entre deux mondes qui différaient profondément par leurs modes de vie, leurs mentalités et leurs convictions politiques et religieuses ?

L’expression parfois utilisée de village sauveteur apparaît trop réductrice et inadaptée à la mesure de l’extension géographique d’un phénomène qui s’étendit en fait à l’échelle d’un véritable petit pays, dans le sud de la Drenthe et même au-delà. Le pays sauveteur se structura donc autour d’un centre, le village de Nieuwlande, à l’intérieur duquel résidaient les principaux responsables du réseau de sauvetage, et vers lequel étaient également dirigés les clandestins en provenance des ghettos des agglomérations urbaines hollandaises dans l’ouest des Pays-Bas, avant d’être ensuite redistribués entre les différentes zones d’hébergement périphériques, dans la dépendance du centre de Nieuwlande.

Mais finalement, à partir de l’étude du cas de Nieuwlande, à travers les similitudes et les différences du miroir néerlandais, la démarche comparative nous permet aussi d’enrichir et d’approfondir l’état de notre réflexion sur l’accueil des réfugiés sur le Plateau pendant la Seconde guerre mondiale, en confirmant le rôle de certains facteurs et identifiant aussi, avec plus de certitude, un certain nombre de « non-dits » et de « tabous » qui continuent à peser sur la mémoire du refuge français.


Samedi 4 août, à 17h à la salle polyvalente de Saint-Paulien

Table ronde sur le roman "Les Bienveillantes" de Jonathan Littell

Par les Editions du Roure, avec la participation de Michel FABREGUET


Vendredi 10 août 2007, à 21h au Temple du Mazet-Saint-Voy

Livres et spiritualité sur la Montagne des origines à nos jours

Par François BOULET

Voir le compte-rendu dans le journal La Tribune-Le Progrès (105 ko)


Jeudi 16 août 2007, à 20h45 au Temple du Mazet-Saint-Voy

Le protestantisme et l'Europe, du XVIe siècle à nos jours

Par Patrick CABANEL

Voir le compte-rendu dans le journal La Tribune-Le Progrès (205 ko)