Résumé : | Araules est un village du Velay oriental, en Haute-Loire. à 6 kilomètres d'Yssingeaux. A l'abri de ce village entre 1942 et 1944, François Stupp, 13 ans fils d'émigrés polonais et juif, caché, réfugié, a été accueilli.
Plus de 50 ans après, François Stupp a voulu témoigner. Serge Klarsfeld, lui aussi réfugié dans un village tout proche, Saint-Julien-Chapteuil, présente ce récit: François a tout mémorisé : les paysages, les odeurs, les événements les animaux, les plantes. Tous les mots, toutes les descriptions ont le charme de la précision. C'est un véritable hymne qu'il a composé ; un hymne que ce coin de France n'aurait jamais, connu et qu'il doit a la chaleur humaine dont il a entouré ces enfants juifs qui, grâce à lui, ont échappé à la Shoah. Tout est resté dans les yeux de Francois : le double sommet du Lizieux, la rivière Auze, au fond de l'horizon la chaîne du Meygal, le monde de la paysannerie, les cycles de la nature, la fabrication du pain, la traite des vaches, la tuaille... Ces pages seront lues mot à mot, ligne par ligne, car elles décrivent un monde disparu. Un passé où l'école laïque et son institutrice sont célébrés avec ferveur. Ce récit est émaillé des mots de la langue parlée dans ce Pays d'Oc.
François Stupp Salue ses sauveurs. des "Justes", Louis et Tonia Ouillon et la solidarité du village. Il décrit à sa façon la vie des maquis, la sinistre Milice, l'épisode tragique d'avril 1944 à Montbuzat, la Libération, la radio...
Ce récit émouvant, parfois, riant, heureux aussi, nostalgique, ne peut faire oublier le parcours de l'auteur, aujourd'hui général en retraite de l'armée française ! Destin étonnant et hommage aux Justes d'Araules, à ces seigneurs de la tolérance et de la modestie, grâce auxquels la République a gardé pour un juif, sa vraie signification, on n'offre rien, ni coup de clairon, ni médaille. Leur page d'humanité, ils ont su l'écrire naturellement et la tourner sans frémissement tricolore.
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