La Société d'Histoire de la Montagne (SHM) possède une collection UNIQUE d’un journal local : « L’écho de la Montagne », édité d'octobre 1909 à mai 1948, et qui fut le principal vecteur de diffusion des idées sur le Plateau pendant cette période charnière. Soucieuse de sauvegarder cette collection, la SHM a réalisé un vaste projet de numérisation de ces exemplaires et les propose en téléchargement. Notez que la taille numérique de ces fichiers PDF est telle que le temps de chargement oscille entre 1 et 3 minutes en ADSL courant.

N.B. Les 24 exemplaires suivants sont manquants dans notre collection. Si vous connaissez l'existence d'un de ces exemplaires, veuillez prendre contact avec nous pour l'intégrer dans notre offre numérique.

Année  
1930 : Mars, mai, juin et octobre.
1932 : Septembre.
1933 : Janvier, août et octobre.
1934 : Juillet.
1935 : Janvier, juin et septembre.
1937 : Août et septembre.
1938 : Janvier, juillet et novembre.
1939 : Mars, octobre, novembre et décembre.
1941 : Décembre.
1942 : Avril et octobre.

Historique de L'écho de la Montagne

En octobre 1909, le consistoire de Saint-Voy sous la présidence du pasteur de Freycenet (Saint-Jeures), Georges Friderici (1856-1929), lance un mensuel de 4 pages, avec pour but de conforter l’union des sept Églises réformées de ce consistoire de Haute-Loire soient, suivant la dénomination de l’époque : Freycenet, Le Chambon-de-Tence, Le Mazet-Saint-Voy, Le Puy, Les Vastres-Fay-le-Froid, Montbuzat et Tence. A l’origine, ce journal est distribué gratuitement à l’ensemble des 2000 foyers du consistoire de Saint-Voy. A partir de janvier 1918, son abonnement devient payant mais à un coût si faible que cela ne doit pas avoir réduit son fort taux de pénétration. Son tirage initial de 2000 exemplaires monte régulièrement jusqu’à 3250 en 1916, pour redescendre progressivement à 2300 dans les années 1920.

En mai 1929, le sous-titre de L’écho de la Montagne, « Journal des Églises du Consistoire de Saint-Voy » devient « Journal de la fédération protestante du Plateau de la Haute-Loire et Haute-Ardèche ». Son audience s’accroît en ouvrant ses pages aux cinq Églises ardéchoises voisines mais aussi à l’Église Libre du Riou et à l’Armée du Salut. Ces « nouvelles » relations fédératives entre les différentes structures ecclésiales du Plateau hormis les assemblées darbystes sont prépondérantes dans la construction d’un « corpus » local expliquant grandement la future cohésion aux temps difficiles à venir. Cette entente annonce la création en 1939 du nouveau consistoire dénommé : « de la Montagne » associant les Églises de Haute-Loire à celles du canton de Saint-Agrève (Ardèche). L’écho de la Montagne suit cette dernière transformation et en avril 1939, il devient l’« Organe mensuel du Consistoire de la Montagne ».

En novembre 1942, une feuille d’information spécifique à la paroisse du Chambon-sur-Lignon intitulée : « Les pages du Chambon » est jointe à L’écho de la Montagne. En mai 1948, à la suite du départ de son dernier rédacteur, le pasteur Daniel Curtet (1917-1993), L’écho de la Montagne (et son supplément Les pages du Chambon) cesse d’exister en tant que tel, fusionne avec Labour, le journal des Églises réformées de la Loire et du Puy-de-Dôme avant de devenir Réveil, l’actuel journal de la région Centre-Alpes-Rhône de l’E.R.F.

Présentation de L'écho de la Montagne

Le contenu de L’écho de la Montagne se compose d’articles d’édification chrétienne, de conseils pratiques, de nouvelles touchant les différentes Églises du Plateau et de petites annonces publicitaires. Suivant les époques, en fonction des exigences locales, voire des articles reçus, la proportion de ces différents thèmes varie. Ainsi l’abondante publicité nécessaire à l’équilibre financier du démarrage disparaît vers les années 1930 pour laisser davantage de place au rédactionnel. Les écrits de philosophie chrétienne dont l’éditorial (environ un quart de la surface) sont principalement signés, à tour de rôle, par les différents pasteurs du consistoire. De nombreux autres écrits (comptes-rendus de séances, poèmes, appels, etc.) proviennent de laïques ayant bien souvent déjà quelques responsabilités paroissiales. La rubrique « Les échos des Églises » transmet l’actualité concrète (appels à réunions, actes et messages pastoraux, etc.) des paroisses du Plateau. Leur lecture est éminemment instructive pour la connaissance des réalités ecclésiales de cette époque. Enfin, des articles parus dans d’autres journaux chrétiens à diffusion plus large y sont repris. Leur analyse permet d’apprécier les tendances spirituelles portées par ce journal, et au-delà par la pastorale.

Dans les trente premières années de parution, L’écho de la Montagne apparaît comme un journal chrétien ouvert (par exemple aux autres Églises du Plateau), généraliste et pratique. A ce titre, les différentes œuvres sociales protestantes, surtout locales, ont une bonne couverture. Mais tout cela se fait sur le registre factuel (description, appel à souscription, compte-rendu de réunion, etc.) sans grands discours théologiques construits qui auraient finalement du mal à atteindre son principal lectorat. En fait, l’influence de ce journal dans la diffusion d’un certain état d’esprit chrétien-social, pragmatique, n’est pas à négliger. D’autant plus que dans cette région protestante où la vie publique est souvent le reflet de la vie religieuse, ce mensuel participe à la remontée de quelques messages « sociaux » dans l’administration départementale.